Carte postale confinée – Agathe Naito

Carte postale confinée – Agathe Naito

Cher Atelier,

«Naturels ou artificiels, il n’y a pas d’espaces immuables. Les formes bâties et solides glissent vers leur disparition, si une catastrophe ne les détruit pas avant.»

Anne Bonnin in Fabricateurs d’Espaces, Nathalie Ergino, Dijon, Les presses du réel, 2011, p. 38

 

À l’instant où nos corps se déplient,
je t’écris…
Nous n’avons jamais rompu complètement avec certaines de nos habitudes.
Pour diverses raisons :
Refuge, abri – non pas vraiment !
Car dans tes murs, je ne me cache pas.
Je suis toujours en vitesse, en transformation, en renouvellement.

So, I chose to take a series of photos… Instead of a shelter, a protection for the body, the body and the pieces almost merged to give rise to a new shape, a new body.

FRENESIES.

C’est le moment pour coopérer et pour redoubler mon attention à l’autre…
D’autant plus que dans l’absence de ces corps,
je n’assimile plus aussi bien.

Il y a urgence dans l’écho de ce silence !
J’ai envie de construire des questions.
La conversation n’est plus la même, elle se prolonge.
Et met en évidences les balafres de nos paysages.

Là où les eaux se mêlaient, il s’agit à présent de repenser autrement les flux.

Agathe

Carte postale confinée – Agathe Naito

© Brigitte Besson